Page 10 - Côté Jambes 82 - 2013
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        ART          PATRIMOINE

    LA FINALE DE « JEUX SANS FRONTIÈRES »

    S’EST DEROULÉE À JAMBES EN 1966
                                                                     1

                                                                Jacques Toussaint






























      Beaucoup de Jambois se souviennent de la    d’Eichtätt en Allemagne. À Jambes, le présen-   travers divers obstacles. Quant à Eichstätt, les   encouragements et le soutien des troupes, les
    finale mythique de l’émission télévisée de « Jeux   tateur et créateur du jeu Guy Lux (1919-2003)   trois thèmes étaient l’hippopotame,  la  course   Jambois ont caressé de près la victoire mais le
    sans frontières » de 1966. Elle s’est déroulée dans   œuvrait pour l’ORTF et Jean-Claude  Menessier   poursuite à bicyclette et Laurel et Hardy.  score fut sans appel : 7 à 5 pour Eichstätt. Le
    le stade communal archi-comble de Jambes le   (1934-1999) pour la RTB. On se souvient aussi des   Les supporters des Jambois étaient nombreux   bourgmestre  de  Jambes  Raymond  Materne
    mercredi 14 septembre 1966. Comme d’aucuns,   arbitres « stars » : Gennaro Olivieri (1922-2009)     en  l’occurrence  ceux  de  Tamines  mais  aussi   (1931-2007) et toute la population ont subi cette
    je puis dire que j’y étais. Regarder ce jeu popu-  et Guido Pancaldi (1922-2011).             d’autres cités de la province. Les slogans   défaite comme une catastrophe car comme on le
    laire à la télévision ou être présent sur                 Les deux équipes furent bril-       agrémentaient le stade. Avec des jambes on va   dit toujours, on méritait de gagner !
    le lieu des « hostilités » n’a rien de                    lantes mais les Jambois y ont cru   partout. Une autre banderole proclamait  Et l’on   Le Centre d’Archéologie, d’Art et d’Histoire
    comparable.  Les  passions  se  dé-                      jusqu’au bout. L’avantage est passé   marche aussi très bien sur échasses. Malgré les   de Jambes détient la coupe décernée à l’occa-
    chaînent et le bruit dépasse le taux                    d’une équipe à l’autre au cours des                                                sion de ces jeux mémorables. Le trophée est en
    acceptable de décibels. L’ambiance                      épreuves sportives souvent agré-                                                   argent sur support de bois. Nous restons fiers de
    est à son comble et s’anime au fil des                 mentées de savon noir et de questions                                               cette deuxième place car grâce à ce jeu télévi-
    points engrangés ou perdus. Le chauvi-                livrées aux « intellectuels » de chaque                                              sé, Jambes a connu le feu des projecteurs et un
    nisme s’exprime bien sûr et atteint la dé-            ville. Les trois jeux organisés à Jambes                                             rayonnement européen, l’espace d’un soir.
    mesure. On est alors fier d’être belge et             consistaient en la récupération de bal-
    en l’occurrence jambois.                             lons au-dessus d’un plan d’eau, pour le
                                                                                                                                                                          Jacques Toussaint,
      À l’instar d’ « Intervilles », « Jeux sans         second, des échasseurs portaient des                                                          Président du Centre d’Archéologie, d’Art et
    frontières » se déroulait en duplex de deux         pots d’eau sur la tête en évitant certaines                                                                     d’Histoire de Jambes
    villes européennes qui s’affrontaient au             embûches tandis que le troisième jeu                                                                   jacques.toussaint@sijambes.be
    cours d’épreuves sportives et culturelles.             mettait en scène des serveurs d’as-
    Lors de la finale de 1966, l’équipe de                  siettes remplies  de crème à  raser                                                                     Note
    Jambes affrontait les concurrents                       bivouaquant en patins à roulettes à                                                   1. Voir  La finale de « Jeux sans frontières ».
                                                                                                                                               Jambes battue sur le fil,  dans Le patriote illustré, n° 39,
                                                        La coupe a été sauvée par Jean-Pierre Londot                                           25 septembre 1966, pp. 2338, 2339, 2341.
                                                             lors de la fusion des communes
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