Page 8 - Côté Jambes 45 - 2004
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ART
                   &

           PATRIMOINE

                                                   Jacques Toussaint



                               Léon Stas (1901-1980), architecte



          Le nom de Léon Stas ne capte   Des jeux de briques souvent en   102-104  de  l’avenue  Materne
        pas directement l’attention des   saillie animent les façades. Il a   et du n° 1 de la rue de Coppin
        Jambois et pourtant, il a joué un   recours  à  des  éléments  bien   sont  caractéristiques  de  cette
        rôle important dans l’urbanisme   intégrés tels des bow-windows   tendance. Le rez-de-chaussée
        et l’architecture de sa commune   et des balcons.        est  malheureusement  altéré.
        d’adoption, Jambes.                                      Marc  Simon  souligne  cet  en-
          C’est le 25 février 1901 qu’il   Première phase (1933)  semble qui attire l’attention par
        voit le jour à Landenne-sur-Meu-                         l’angle arrondi souligné par le
        se, mais il s’établira à Jambes, où   A  l’âge  de  vingt-neuf  ans,   bow-window,  par  le  contraste
        il rédigera notamment les plans   L. Stas s’installe à son compte   entre  les  larges  baies  espa-
        de son habitation, n° 238 avenue   à Jambes. Il a l’occasion de s’ex-  cées  et  le  rythme  serré  des
        Bourgmestre Jean Materne.    primer en reconstruisant un côté   fenêtres  du  dernier  niveau,
          Mais  avant  cela,  il  poursuit   de la rue du Commerce et de   l’expression  claire  de  la  cage
        d’excellentes  études  à  l’École   l’avenue des Acacias (actuelle-  d’escalier  et  l’habile  jeu  des
        Saint-Luc de Liège. Il voyagera   ment avenue Bourgmestre Jean   toitures  originellement  mises
        beaucoup  aux  Pays-Bas,  où  il   Materne), suite à l’élargissement   en  valeur  par  la  couverture
        découvrira  l’architecture  hol-  de la chaussée. Les n  10-12 de   des tuiles vertes.
                                                     os
        landaise et particulièrement les   l’avenue caractérisent le lyrisme   L’habitation privée de l’archi-
        œuvres de P. Kramer et de M. de   de  «l’École  d’Amsterdam».   tecte  (n°  238,  avenue  J.  Ma-
        Klerk. Ce sont des bâtiments du   L’architecte  combine  simplicité   terne)  est  conçue  vers  1931
        style de «l’École d’Amsterdam»   et recherche du pittoresque. Un   mais  réalisée  trois  ans  plus
        utilisant  la  brique  de  teinte   vaste oriel  s’ouvre  sur  le  pay-  tard. Elle constitue l’ouvrage le
        sombre sur de larges surfaces.   sage mosan. L’ensemble des n    plus abouti de cette tendance :
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           N  10-12 de l’avenue Bourgmestre Jean Materne  N  102-104 de l’avenue Bourgmestre Jean Materne et
                                                    os
            os
                                                              n°1 de la rue de Coppin
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