Page 8 - Côté Jambes 43 - 2003
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ART & PATRIMOINE
                ART & PATRIMOINE

                                                   Jacques Toussaint



                Chanson des pompiers de la commune de Jambes, pour 1872
          En prémices à 2004 décrétée année de la musique, il nous a semblé pertinent de publier une chanson peu
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        connue en dialecte wallon et sa traduction en français , diffusée en 1872. Elle est intitulée Tchanson des
        pompiers delle Commune di Jambes, po 1872. Elle était interprétée sur l’air : Le Dieu des bonnes gens. Elle fut
        imprimée en 1871 par l’imprimeur et libraire P. Godenne installé au n° 13 de la rue de Bruxelles à Namur.
          Si de nos jours les pompiers posent sur des calendriers aux couleurs sépia afin d’aider leurs œuvres, au
        XIX  siècle, ils utilisaient la chanson wallonne pour atteindre le même objectif.
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                                     AIR : Le Dieu des bonnes gens.
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        Tous les pompiers, quand c’est la nouvelle année,  Ils souhaitent aux braves gens une longue vie,
        Les premiers de tous, sont sur pied et marchent,  Semée de fleurs et exempte d’accidents,
        Vont dans la commune faire tous les ans leur tournée  Aux francs voleurs, punition de leur acte,
        Chez les braves gens dont ils sont forts connus  Et à la saoulée du pèquet qui ne sent rien,
        Ils leur portent leur chanson peu jolie,     A père et mère des enfants braves et sages,
        Mais qu’exprime bien tous leurs bons sentiments.  Qui plus tard seront le soutien de leurs vieux ans,
        Il fallait ça de peur qu’on les oublie,      Aux jeunes gens de la santé, du courage,
        Aussi on s’en souvient. (bis)                A la fille un galant. (bis)
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        Leur premier soin c’est de faire une révérence,  Ils souhaitent à leur brave Bourgmestre,
        Pour l’honnêteté c’est à eux le pompon,      Qu’encore longtemps soigne leurs intérêts,
        Ils sont bien mieux élevés qu’on ne le pense,  Car la commune est certaine qu’il y regarde ;
        Regardez-les bien ce ne sont pas des polissons.  Elle a pour lui, dévouement et respect.
        Finalement, ils souhaitent la bonne année,   Aux conseillers de continuer la route
        Du pain sur la planche, de l’argent dans votre tiroir  Sur laquelle ils sont, et qu’on a bien tracé.
        Et ils s’en vont quand la dringuelle est donnée,  De notre bonheur il n’y a personne qui doute,
        Et cela en vous remerciant. (bis)            Notre char est bien mené. (bis)
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                                 Si par malheur, le feu vous saisissait,
                                 Tous les pompiers accourraient aussitôt,
                                 Et au plus fort des flammes on les verrait,
                                 Sans peur, sans crainte, garantit, sauver tout.
                                 Ils ont déjà fait preuve de leur science,
                                 Leur seule pensée est le bien de l’humanité,
                                 Et pour plus tard espèrent la récompense
                                 Dans l’éternité. (bis)

        Jacques Toussaint, Conservateur du Musée provincial des Arts anciens du Namurois.
        Conservateur des collections de la Société archéologique de Namur.
        Rue d’Enhaive, 270 - 5100 Jambes - Tél. et télécopieur : 081/31.09.46 - Portable : 0495/50.43.62
        Courriel : jacquestoussaint@tiscalinet.be
          1. Nous remercions Monsieur Henri Rase, metteur en scène et président de la Compagnie Aimé Courtois qui a accepté
        de nous relire et d’apporter les quelques rectifications au texte français.


   8      Côté Jambes - n° 43 - 4 ème  trimestre 2003
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