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RENCONTRE par Caroline Remon
nécessité de gagner ma vie m’ont contrainte pense ou je rêve et les idées me viennent :
Carine Stage à rentrer au pays et à retrouver Namur, la parfois des phrases, parfois une idée, parfois
Ville de mon cœur. Je vis à Jambes depuis
une trame ou une anecdote à raconter, un dé-
Le réveil de Coquelicot 2011 et je m’y sens vraiment bien. cor qui me plait … Je note dans un petit car-
net que j’ai toujours avec moi ou je dicte dans
Pouvez-vous m’en dire plus sur votre forma- mon smartphone. Au retour, tout ce matériau
tion et votre travail actuel ? est déposé sur la table. Cela macère et puis,
Après un an d’étude de journalisme, j’ai bifur- à un moment, donné la sauce prend. J’ai un
qué vers le tourisme et j’ai obtenu un graduat fil et je tire. L’écriture peut débuter.
en animation des loisirs et du tourisme à La trame n’est pas figée. L’histoire peut
Bruxelles (Haute Ecole Galilée). Je parle plu- prendre une autre orientation que celle que
sieurs langues. J’ai aussi un brevet de guide j’avais prévue au départ. Par exemple, si le
touristique (IFAPME Namur). personnage que j’ai créé ne correspond plus
Depuis 2007, je travaille comme secrétaire de à la vie que je lui avais prévue, l’intrigue peut
direction à la Région wallonne (SPW). prendre une autre direction tout en préser-
vant le fil rouge de mon histoire. C’est vivant.
Depuis quand cette envie d’écrire ?
J’écris depuis toute petite. J’écris mes émo- Quels sont vos loisirs et hobbies ?
tions, mon vécu, des anecdotes de la vie, des L’écriture n’est pas un second métier pour
rencontres... Lorsque je vivais à La Bruyère, moi mais reste un loisir.
je collaborais bénévolement à des feuillets Mes hobbies sont plus généralement la pho-
d’informations locales. J’y passais en revue to, les balades dans la nature, les voyages et
les associations culturelles et sportives ou les chats. Ah les chats ! Sans eux, je me sens
des personnages locaux. J’ai aussi écrit des démunie…
articles et dossiers de presse pour Namur Je marche beaucoup, le plus souvent loin de
MX Events qui organisait le motocross de la la foule. J’ai besoin du contact avec la nature
citadelle et effectué des publi-reportages pour et avec les arbres. Cela m’apporte beaucoup.
J’en ai besoin pour me ressourcer et faire le
le journal « Eurochouette ». Parallèlement, vide.
vers 1996, j’ai commencé à écrire à titre per- Mes pas me mènent aussi en bord de Meuse
sonnel des compositions pédagogiques sur le et je sillonne la citadelle sans relâche quel
chat (Le chat, ses mythes et ses réalités), sur que soit le temps. Bottines aux pieds et bâ-
Noël (Noël à travers le monde). Le domaine tons aux mains et hop, en avant marche !
artistique au sens large m’a toujours attiré.
J’ai beaucoup voyagé, j’adore ça et mes expé-
« Rien ne fait mieux écrire que d’écrire sur ce qu’on aime » Paul Léautaud riences voyageuses ont noirci beaucoup de Comment faites-vous connaître vos livres ?
carnets. J’ai eu envie de partager mes impres- Il est difficile de se faire publier quand on
n’est pas connu. Cela génère aussi beaucoup
Auteure ou autrice, peu importe le nouveau Je suis née à Namur. Avec mes parents, j’ai sions et aventures avec d’autres personnes d’énergie et de temps : écrire, prendre des
vocabulaire, j’ai découvert à Jambes une vécu principalement à La Bruyère. amateurs de la vie, ailleurs et autrement. Ainsi contacts, envoyer son manuscrit et recom-
raconteuse de voyages, une conteuse d’his- Après mes études, je me suis installée sont nés mes deux premiers livres : « Éloge du mencer…
toires. Carine Stage publie son troisième livre, quelques temps à Bruxelles afin de travail- voyage » (2012) qui compile une série de sou- Bref, j’ai choisi la voie de l’auto-édition. Je
qui est aussi son premier roman « Le réveil ler dans des offices de tourisme étrangers venirs, d’anecdotes et d’informations sur mes suis mon propre éditeur. Ce qui implique un
de Coquelicot ». Vous en avez peut-être vu un et dans des multinationales et ambassade pérégrinations à travers le monde et « Un pro- certain investissement financier. Cela oblige
exemplaire à l’étalage de la librairie « Au Bia où j’ai pu pratiquer les langues. Ensuite, montoire pour envol » (2017) où je raconte plu- la création de la mise en page, penser au gra-
Bouquin », avenue Materne à Jambes. Il y est j’ai tenté l’Afrique et me suis envolée vers tôt mes voyages au jour le jour avec un retour phisme, participer à des foires, à une multi-
exposé. Côté Jambes l’a rencontrée. l’Afrique du Sud, toujours dans le tourisme, vers ma ville Namur, la Meuse et sa citadelle. plication de contacts avec des librairies dis-
où j’ai connu le travail diversifié des lodges, posées à distribuer mon livre, etc. Je le fais à
Madame Stage, vous vous définissez comme accueillant des touristes du monde entier, Comment vous y prenez-vous pour écrire ? mon rythme et à ma manière.
auteure namuroise, vous vivez à Jambes. situés dans d’immenses réserves naturelles, J’écris partout. En me promenant, le plus Le but n’est pas de devenir connue comme
Quel est votre ancrage namurois et jambois ? dans un cadre enchanteur. Un accident et la souvent dans les bois ou à la citadelle, je Amélie Nothomb !
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