(1) Plan général de la ville de Namur (…) H. Jh. Rolen, (…) ;
avec Inondations de 1880 par A. Mahieu (détail). 1863.
Namur, Jardin du Cloître. Coll. SAN, inv. B-Pl-076.

(2) Harrewyn,
Plan de la Ville et Château de Namur
avec les dernières Fortifications faites jusqu’à l’an 1709 (détail). 1709.
Namur, Jardin du Cloître. Coll. SAN,
inv. B-Pl-042-05.

(3) F. De Bakker,
Plan du siège de la ville
et du château de Namur (détail)
1746.
Namur, Jardin du Cloître.
Coll. SAN, inv. B-Pl-029.

(4) Situation urbanistique actuelle et situation de 1841 superposées
Extrait de l’Atlas
des voiries vicinales de 1841,
sur le site du SPW http://geoportail.wallonie.be

(5) Otto de Howen,
Namur, vue de la chaussée de Luxembourg
1827. Namur, Jardin du Cloître.
Coll. Société archéologique de Namur.

(6) J. Cambren,
Plan de la ville de Namur
(avec chemin de fer)
Lithographie sur papier. 1903.
Namur, Jardin du Cloître. Coll. SAN,
inv. B-Pl-084.

Les Journées du Patrimoine 2017 (9 et 10 septembre) invitaient les visiteurs sur les routes du patrimoine avec le thème « Voies d’eau, de terre et de fer. Patrimoines et RAVeL ». Deux axes avaient été jugés primordiaux par les organisateurs pour le thème 2017 : l’usage du bâtiment et sa localisation.
Le Comité de Quartier de la Rue de Dave avait mis en place un circuit à pied ou à vélo pour découvrir le RAVeL du bord de Meuse et l’ancienne plaine de Jambes. Intitulé Parcours de Meuse, du Pont de Jambes à la Tour d’Anhaive, il proposait un itinéraire associant patrimoine et nature, articulé autour de quelques monuments intimement liés au fleuve : le pont de Jambes, le château Thibaut, et la Tour d’Anhaive1.

Les cours d’eau2

Le site d’Anhaive, autrefois château-ferme, est implanté sur la rive droite de la Meuse, sur le point haut de la plaine alluviale, à l’abri relatif des crues (1), et au débouché d’un vallon qui échancre le versant escarpé de la vallée. Dans ce vallon coulait depuis le plateau d’Erpent le ruisseau de Vigneroulle qui se dédoublait à l’approche du complexe d’Anhaive, pour longer ses murs à l’est et partiellement au nord, et pour border un jardin à l’ouest avant d’alimenter la douve de la tour. Les deux bras du Vigneroulle ne se rejoignaient pas, mais se jettaient dans l’Orjo, qui finissait sa course dans la Meuse à hauteur d’Anhaive, un peu en aval du gué (2).

Les voies de terre3

Deux chemins quittaient le faubourg fortifié de Jambes vers Huy, l’un parallèle au fleuve, l’autre dessinant un grand S dans la plaine. Ils se réunissaient un peu en aval du site d’Anhaive, ce qui mettait le château-ferme en position dangereuse puisque sur le passage obligé des bandes armées (3).
En 1784-1785, une nouvelle route est aménagée vers l’est : il s’agit de la levée de Ben-Ahin, vers Huy, financée par les États de Namur.
Deux sentiers, repris à l’Atlas des chemins vicinaux, menaient au château-ferme : l’un partait de l’actuelle rue d’Enhaive, l’autre menait à la route longeant la Meuse (4).
Aujourd’hui, la Tour d’Anhaive s’élève à proximité de la N4, menant au Luxembourg. Mais autrefois, la chaussée de Luxembourg, construite sous domination autrichienne pour relier Bruxelles à Vienne, quittait Jambes par la Montagne Sainte-Barbe (5).

Les chemins de fer4

Le chemin de fer s’implante à Namur dès 1843. Voie stratégique pour l’industrie, il reliait Namur à Manage. Les rails sont ensuite posés sur la plaine jamboise, et le train circule alors entre Namur et Luxembourg en 1858 et entre Namur et Dinant en 1862 (6).

Fiona Lebecque,
Présidente-Conservatrice
du Centre d’Archéologie,
d’Art et d’Histoire de Jambes

Notes

1. Voir http://www.journeesdupatrimoine.be/. Nous remercions encore les membres du CQRD pour leur implication et leur détermination à valoriser le patrimoine de notre commune.
2. Pour plus d’informations, voir la contribution de O. BERCKMANS, J. PLUMIER et S. PLUMIER-TORF dans J. TOUSSAINT (sous la dir.), La Seigneurie d’Anhaive à Jambes, coll. Etudes et documents du CAAHJ, 1, Jambes, 2005.
3. Ibid.
Voir également la contribution de M. RONVAUX dans Au Milieu du Monde : Namur. Cartes et plans 16e-21e siècle, coll. Monographies du TreM.a, 68, Namur, 2015.
4. Ibid.