Intérieur de l’ancienne église Saint-Symphorien
Carte postale non datée.
Namur, Coll. Bibliothèque communale.

Les autels baroques de l’église Saint-Rémi d’Hanret
Photo B. Fauville, Jambes.

Saint Pierre
Hanret, Église Saint-Rémi (niche, autel latéral)
Photo B. Fauville, Jambes.

Saint Pierre
Hanret, Église Saint-Rémi (niche, autel latéral)
Photo B. Fauville, Jambes.

Peintures murales de l’église de Jambes par
Géo De Vlamynck (1932)
Jambes, Église Saint-Symphorien.
Photos W. Kessels, Bruxelles.

L’église Saint-Symphorien de Jambes
Certains Jambois regrettent peut-être l’ancienne église paroissiale Saint-Symphorien édifiée en 1752 qui renfermait un mobilier intéressant dont trois autels baroques et des œuvres d’art anciennes, peintres, sculptures, … Des cartes postales du début du siècle dernier donnent une bonne idée de l’intérieur de cette église.
Les grandes peintures accrochées sur les murs des nefs latérales sont fort heureusement encore conservées de nos jours. Elles sont entreposées dans les combles. Pierre-Yves Kairis, spécialiste de la peinture du XVIIe siècle et chef de Département à l’Institut royal du Patrimoine artistique à Bruxelles, y a repéré la main du frère Jacques Nicolaï, ce faux Rubens, dont certaines œuvres sont conservées à l’église Saint-Loup et à la cathédrale Saint-Aubain à Namur.
La nouvelle église est construite en 1928 par l’architecte Ed. Simon qui conserve la flèche ardoisée de l’église antérieure. Géo De Vlamynck y réalisera des peintures murales en 1932.

La vente de 1936
Les anciens autels baroques ne cadraient pas avec les projets d’aménagement de l’édifice conçu par l’architecte Simon. Il recherchait plus de sobriété et visait la simplicité. C’est probablement ce qui a décidé les fabriciens à vendre ces trois meubles. Les recherches du professeur et historien Jean Verhelst ont mis en lumière la transaction qui s’effectue en 1936. Les comptes font état d’une somme de 5500 frs payée pour l’achat de trois autels provenant de l’ancienne église de Jambes.
Une sculpture en bois polychrome du XVIIe siècle, figurant un saint Pierre coiffé d’une tiare, est transférée de Jambes à Hanret. Est-ce un achat ou un don ? Les documents en notre possession ne permettent pas de trancher.

L’église Saint-Rémi d’Hanret
L’église Saint-Rémi d’Hanret est reconstruite en 1766 et agrandie en 1846. En juin 1919, l’édifice est incendié et deux ans plus tard la commune procède à sa restauration. Un buffet d’orgue est placé en 1925, deux confessionnaux en 1929 et la chaire de vérité en 1930. En 1936, des transactions sont entreprises avec la fabrique de l’église Saint-Symphorien de Jambes pour l’acquisition de trois autels baroques.

Jacques Toussaint,
Président du Centre d’Archéologie, d’Art et
d’Histoire de Jambes

Pour en savoir plus :

Jambes
Le Patrimoine monumental de la Belgique, vol. 5, Province de Namur, Arrondissement de Namur, tome 1 (A-M), Liège, 1975, p. 339.
C. Badot, Jambes autrefois … et aujourd’hui, Jambes, 1948, pp. 86- 95.
C. Douxchamps-Lefèvre, La commune de Jambes de 1795 à 1977. Les grands traits d’une constante expansion, coll. Études et documents du Centre d’Archéologie d’art et d’Histoire de Jambes, 2, Jambes, 2008, p. 16.
D. Marchant et Ph. Mottequin, Jambes autrefois, (Jambes), s.d., nos 38-39.
J. Toussaint, Géo De Vlamynck (1897-1980) et ses créations jamboises, dans Côté Jambes, n° 58, 3ème trimestre 2007, pp. 8-9.
J. Toussaint, Rues de Jambes, coll. Anhaive expo du Centre d’Archéologie, d’Art et d’Histoire de Jambes, 2, Jambes, 2007, p. 152.
Hanret
Guide de l’expositon de Hanret, permettant de comprendre la vie d’autrefois, polycopié, s.l.n.d.
Le Patrimoine monumental de la Belgique, vol. 5, Province de Namur, Arrondissement de Namur, tome 1 (A-M), Liège, 1975, pp. 316-317.
A. Defays, Hanret, commune namuroise, dans Le Guetteur wallon, 26 avril 1925, pp. 52-56.
R. Delooz, Les beautés de La Bruyère et d’Eghezée, s.l.n.d., p. 58.
J. Verhelst, Hanret, son église, polycopié vendu au profit de la restauration de l’église, s.l.n.d.

Note

L’auteur remercie Mesdames Danielle Marée et Jocelyne Piron ainsi que Messieurs Benjamin Fauville et Arthur Mahy pour leur aide précieuse.