Histoire de l’industrie Materne

1.5. Une opportunité manquée : les supermarchés

L’entreprise Materne continue son essor et sa politique d’encouragement des innovations, étant même présente à l’exposition universelle de 1958 qui se tient à Bruxelles. Cependant, si l’entreprise prône la nouveauté, elle n’embrasse pas assez rapidement la mouvance des supermarchés qui décolle dans les années 60’. En effet, Materne n’arrive pas à faire en sorte que ses produits soient systématiquement présents dans les rayons des grandes surfaces. Confilux, un concurrent belge fondé à Profondeville en 1895, profite de cette opportunité pour augmenter ses ventes, mais comme Materne, cela ne suffit pas à maintenir la tête hors de l’eau. En effet, le groupe américain W.R. Grace profite des difficultés économiques de ces deux entreprises pour les racheter – Materne en 1967, Confilux en 1970 – et les fusionner.

Sources

https://www.materne.be/fr/a-propos-de-materne/la-societe/materne-une-histoire-plus-que-centenaire.html
Materne, Histoire de fruits, p. 39-40.
http://www.nostalgie-lustinoise.be/confilux.htm

1.6. Les deux Materne

Suite au rachat par W.R. Grace, Materne-Confilux est mal gérée, ce qui entraîne une baisse du chiffre d’affaires et de la qualité des produits. Les Américains préfèrent revendre l’entreprise à Brook Bond Liebig en 1976. Cette revente provoque une peur chez le personnel jambois, qui se mobilise et arrive à convaincre les pouvoirs publics, des holdings privés et la famille Heymans (fondatrice de Confilux) de racheter Materne Belgique en 1977. L’entreprise, sous la direction de Jean Heymans devient Materne-Confilux. Dès lors, à partir de cette date, Materne France et Materne Belgique deviennent deux entreprises différentes évoluant sous le même nom.

Sources

https://www.materne.be/fr/a-propos-de-materne/la-societe/materne-une-histoire-plus-que-centenaire.html
Materne, Histoire de fruits, p. 41-43.
http://www.nostalgie-lustinoise.be/confilux.htm

1.7. Materne Belgique déménage

Materne Belgique ne ressort pas affaiblie de cette division, que du contraire. En effet, dès 1980, le succès croissant de l’activité la pousse à déménager à Floreffe, dans une nouvelle usine. En 1988, pour fêter ses 100 années d’existence, la marque fait passer son logo au vert. En 1990, le leader français du marché de la confiture, Andros, se joint au capital de la société qui finira par être totalement intégrée au groupe Andros. De nos jours, l’entreprise qui siège toujours à Floreffe, se tourne majoritairement vers le marché international sans oublier bien sûr, le marché belge.

Machine à dénoyauter et couper les prunes de l’usine Confilux
Source : http://www.nostalgie-lustinoise.be/confilux.htm

Jean Heymans
Source : http://www.nostalgie-lustinoise.be/confilux.htmean Materne