Le mot « potale » vient de « potè » en wallon et désigne au départ un « petit trou ». Par la suite, sa signification évolue pour désigner une niche dans un mur. Les potales ou potèles en wallon, peuvent prendre plusieurs formes (murales, bornes potales) et être construites en divers matériaux mais ont toujours pour but d’abriter une statuette religieuse, qu’il s’agisse de la Vierge Marie ou d’un saint patron local. Souvent, elles sont aménagées au-dessus des portes d’entrée des maisons afin d’assurer la protection de leurs habitants. De par leur valeur historique, les potales sont souvent classées comme appartenant au patrimoine culturel immobilier de Wallonie.

Potale de la tour du logis de la Tour d’Anhaive
Cette potale qui n’abrite aujourd’hui plus aucune statuette de saint servait probablement à placer les habitants du logis sous la protection d’un saint ou de la Vierge Marie.

Potale de la Vierge à l’enfant de l’église Notre-Dame d’Anhaive (Chaussée de Liège, n° 335)
La Vierge à l’enfant, dit Madone, renvoi à la naissance du Christ et à la maternité de la Vierge Marie. Il est intéressant de noter que le sujet de la Vierge à l’enfant, bien qu’il ne soit référencé par aucun texte de la Bible, est l’un des sujets les plus représentés dans l’art chrétien. Le succès de ce sujet s’explique peut-être par l’importance de celui-ci à travers le temps. En effet, dès l’Antiquité, on trouve des représentations de la déesse Isis dite « Lactans » donnant le sein à Harpocrate ou à Horus enfant, qui pourrait avoir inspirer les représentations chrétiennes.

Potale de la Ferme de Sedent (Rue de Sedent, n° 4)
La ferme dite de Sedent aujourd’hui fut au départ dépendante de l’abbaye de Géronsart (voir notre site pour plus d’informations sur cette abbaye : http://anhaive.be/histoire/histoire-et patrimoine/labbaye-de-geronsart/)

Potale de la rue de Géronsart (Rue de Géronsart, n° 30)
Le saint représenté est probablement Saint-Augustin, car on sait que le prince-évêque de Liège Alexandre Ier, dont dépendait l’abbaye de Géronsart, décida de la consacrer à la Sainte-Vierge et à Saint-Augustin. De plus, on sait que l’un des attributs du saint est le livre, et la statuette présente dans la potale semble tenir un livre ou volumen (ensemble de feuilles cousues).

Potale de la rue de Dave (Rue de Dave, n° 176)
Cette ancienne potale n’abrite aujourd’hui plus aucune statuette religieuse mais a été conservée car elle relève du petit patrimoine populaire wallon.

Potale de la Vierge à l’enfant (Rue de Dave, n° 568).

Potale du Sart-Hulet (Rue du Sart Hulet, n° 43)

Potale de la rue de la Pierre du Diable (Rue de la Pierre du Diable, n° 3)

Potale de la rue de la Pierre du Diable (Rue de la Pierre du Diable, n° 68)
Cette potale contient la statuette d’une figure masculine tenant dans sa main droite un objet non identifié et dans sa main gauche un bâton fleuri. Il pourrait s’agir d’une représentation de saint Christophe de Lycie, de saint Joseph ou encore peut-être de saint Antoine le Grand. Des petits pots métalliques pouvant accueillir des fleurs sont disposés de part et d’autre de la statuette.

Potale disparue de la rue de la Pierre du Diable

Potale de la Résidence le Confluent (Rue Mazy, n° 83)

Cette borne-potale ou potale sur pied, renferme encore aujourd’hui une statuette réalisée par un artiste local (Chemin des pêcheurs)