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Différentes étapes de réalisation de la sculpture coulée à la fonderie Noël de Jemelle
L’artiste estime que l’œuvre est porteuse de vie.
Elle redonne un sens. Malgré le coût de création et
de réalisation dénoncé par certains, la sculpture est
essentielle pour l’homme tout comme l’eau et le pain
car elle lui permet de vivre dans un environnement
de qualité.
À l’Académie des Beaux-Arts (cours du soir) de
Namur, dirigée par Jean-Luc Martin, R. Ligna reçoit
les conseils de deux professeurs de sculpture : An-
neke Lauwaert et Stéphane Gilles. Il aime à le dire
car la sculpture qui sera placée au cœur de Jambes
porte en elle, en filigrane, un peu l’âme de ces deux
sculpteurs.
La sculpture
Regard de lumière, cette sculpture en polyester
patiné de Charles Delporte représentant trois têtes
de femmes au regard serein tourné vers l’infini (Michel
Arnold) a quitté le centre du rond-point Joséphine-
Charlotte. L’œuvre de Raffaele Ligna figurant un cou-
ple de la Frairie des Masuis et Cotelis prendra place à
cet endroit à la fin du mois de septembre 2006.
Ce sont deux danseurs, Nicolas et Élyse que le
sculpteur a représenté. Il a opté volontairement pour
le figuratif car le vêtement est d’une réelle importance,
celui-là même que les fondateurs du groupe folklo-
rique redécouvrirent dans les peintures exposées à Hommage aux Masuis et Cotelis jambois
Œuvre en bronze de Raffaele Ligna.
l’étage du Musée de Groesbeeck-de Croix à Namur.
La sculpture ne rend pas les tons chatoyants de ces
costumes mais on imagine bien qu’ils se portaient
uniquement le dimanche de la « dicausse ». centre du grand rond-point de Jambes. L’œuvre de
R. Ligna veut rendre résolument sa « rusticité » au R. Ligna a été coulée à la fonderie Noël de Jemelle.
groupe. C’est le rural endimanché qui est à la fête. Un couple de Masuis et Cotelis jambois danse et
On perçoit son bonheur de danser et la jovialité de imperceptiblement, le sculpteur l’a figé dans le bronze
l’ambiance. Grâce et légèreté se conjuguent avec le pour l’éternité. Peu importe, il continue à danser…
côté lourd et rustique du campagnard qui virevolte.
Lorsque Ann Léon terminait son ouvrage sur la
frairie jamboise en novembre 1998, édité par la Jacques Toussaint
Fondation Francis Laloux, elle émettait le souhait de Président du Centre d’Archéologie, d’Art et
la réalisation d’une plaque commémorative et d’un d’Histoire de Jambes
couple de danseurs en fer ou en bronze dans le cadre 1, Place Jean de Flandre – 5100 Jambes
de l’hommage rendu à Monsieur Jean Mosseray. Huit Portable : 0495/50.43.62
ans plus tard, voilà son rêve réalisé car une sculpture Télécopieur : 081/31.09.46
de 2m25 x 2m25 pesant une tonne sera placée au Courriel : jacques.toussaint@sijambes.be
Côté Jambes - n° 54 - 3 ème trimestre 2006 9