Page 4 - Côté Jambes 51 - 2006
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EXPRESSION
E X P R E S S I O N
Abbé Jacques Petitfrère
Un espace d’amour
apparaît sur la terre Toussaint, est son prénom et
me voilà grand-père… Et si les compagnons des
jeux de son enfance s’y endorment le soir autour
du grand tapis. Et l’on voyage au loin parfois pen-
dant des heures tout autour du jardin pour arroser
J’ai vécu trois beaux moments dans ces derniers les fl eurs ! »
mois : j’ai vu le fi lm « Les choristes », j’ai vu aussi Son père qui vient de mourir, son épouse malade
le fi lm « l’Enfant » joué au profi t des Perce-Neige et son petit-fi ls !
et aussi Yves Duteil offrant ses chansons au Foyer Je termine par cette parole d’Yves : « Oui, je
Saint François ! n’oublierai jamais l’enterrement de Julie et de
Je voudrais simplement donner quelques paro- Mélissa et la chanson « Prendre un enfant par la
les admirables du chanteur Yves Duteil ! main » qui a rassemblé les gens dans la révolte.
« Les gestes délicats ! » : « les petits gestes Sans parler de votre « marche blanche » (Ma-
attendrissants qui vous ouvrent le cœur en grand man d’Elizabeth) « Pour les enfants du monde
et vous sortent du désespoir les jours où le ciel entier ! » ».
est trop noir. Tous ces regards si émouvants, ces C’est dans de tels moments qu’un artiste vit toute
gestes tendres et apaisants me retournaient l’âme la portée de son œuvre !
à l’envers et quand le ciel s’est fait plus clair ! ». Bonne Année en 2006 pour toutes nos FA-
« Lettre à mon père » : Son père vient de mourir : MILLES ! Merci, Yves !
« Je te cherchais depuis longtemps, tu m’as laissé
en t’en allant mon grand paquet d’amour et
ce silence encore si lourd. Quand je sentais
venir la fi n je me revois tenir la main et te
parler pendant des heures en regardant
battre ton cœur ! Toi mon père que j’aimais
tant, je te cherchais depuis longtemps mais
tu voyages désormais près de moi, bien
plus que jamais ».
« Pour que tu ne meures pas » : Sa
femme connaît une maladie grave : « Et
je cherchais en vain dans le ciel ici-bas
des instants de répit que je trouvais enfi n
dans le creux de tes bras. Pour que tu ne
meures pas, je plongeais mon regard au
plus profond du tien pour soigner ton cha-
grin, j’aurais voulu qu’on m’aide à trouver
le remède. Pour que tu ne meures pas, j’ai
chanté certains soirs tous les chants de
l’espoir que j’écrivais pour toi et je montais
si haut vers l’infi niment beau pour pouvoir
rapporter un peu d’éternité à t’offrir en
cadeau ! ».
« L’île de Toussaint ! » : son petit-fi ls qui
vient de naître : « Un petit homme blond
4 4 Côté Jambes - n° 51 - 4 ème trimestre 2005