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RÉACTION
Emma Vannier-
Cassart occupa L’année 1990 constitue une étape importante Maxime Prévot, tratif, mais bien dans une démarche de sé-
une place impor- dans la vie du S.I.J. qui prend la forme juri- Bourgmestre en charge lection qualitative par des regards artistiques
tante au Syndi- dique d’association sans but lucratif (ASBL). de la culture et de la croisés. C’est une particularité de la Galerie
cat d'Initiative de En 1991, l’ASBL fête son premier anniversaire communication Détour qui doit être préservée et saluée.
Jambes jusqu’en et surtout les 20 ans d’activité du S.I.J. Un Parallèlement et depuis quelques années
1996, en y assurant anniversaire en demi-teinte puisque triste- maintenant, la gestion de la Tour d’Anhaive
les permanences ment marqué par le décès de son fondateur devenue un pôle muséal a été confié au Syn-
du S.I.J. et de la Francis Laloux. Il est remplacé par Patrick dicat d’Initiative de Jambes. C’est une belle
Galerie Détour. Une sacrée personnalité d’une Sonvaux, qui exerça la présidence durant Le Syndicat d’Initiative fête ses 50 ans, la marque de confiance de la Ville de Namur
bienveillance sans égale, elle compta rapide- deux ans. Pendant cette période, le S.I.J. a Galerie Détour ses 48 et déjà plus de 10 ans et de la part de la Fondation Roi Baudouin,
ment parmi les figures les plus populaires de créé une publication locale centrée sur les d’ouverture de la Tour d’Anhaive … Il faut re- qui est l’autre soutien privilégié du pôle. Le
la localité. Au four et au moulin, elle tenait de événements et initiatives de Jambes : Côté connaitre qu’il est atypique dans le paysage bâtiment en soi mérite d’être préservé parce
main de maître le fichier des adresses et se Jambes. namurois d’avoir une entité qui conserve un qu’il raconte aussi une part de l’histoire de
chargeait, entre deux expositions, de la rédac- Le bien nommé Côté Jambes devint rapide- Syndicat d’initiative et de surcroit aussi bien Jambes. Voir un tel bâtiment à côté d’un su-
tion manuscrite des enveloppes contenant les ment un incontournable pour les Jambois dé- structuré avec des ramifications dans ses permarché est certes étonnant. Au détour de
invitations aux expositions. sireux de se tenir au courant des actualités de actions qui touchent autant à la culture, à la ce choc des images, il y a une histoire jam-
leur entité. Lancé à l’origine dans une version dynamique urbaine, à la dimension muséale. boise à pouvoir raconter. Cela fait partie du
A5 assez basique, il est rapidement passé au Ce qui fait du Syndicat d’Initiative de Jambes, patrimoine immatériel de Jambes. En sus, ça
dans sa démarche de soutien et proposa de format 17 x 25 cm, et ce jusqu’en 2009. Depuis non seulement un partenaire privilégié de offre la possibilité d’y héberger des exposi-
l’autorité communale mais également un fer
dédier au S.I.J., une de ses employées. Ainsi, 2010, par souci d’économie et d’efficacité lors tions qui ont du cachet, qui ont une histoire,
Madame Emma Vannier-Cassart est venue de sa distribution, le format a été quelque peu de lance de la promotion de la culture sur ce qui fait de la Tour d’Anhaive, un pôle d’at-
rejoindre l’équipe. réduit, soit à 16,5 x 24,5 cm. Un format plus Jambes. À ce titre, la Ville de Namur a d‘ail- tractivité supplémentaire pour la plaine jam-
leurs souhaité sur mon impulsion accroître
En plus de son rôle de président, Francis adéquat à l’évolution des boîtes aux lettres. Il de manière significative, les moyens finan- boise. Et en ce sens, c’est remarquable que
a également dû s’adapter à l’évolution démo-
Laloux est toujours engagé en politique. En graphique de Jambes puisque la population ciers dévolus au Syndicat d’Initiative. Préci- l’équipe, certes réduite, du Syndicat d’Initia-
1972, il rejoint la nouvelle majorité en com- de la localité est passée de 18.000 habitants sément parce que c’est un acteur qui génère tive veille à animer constamment ce lieu.
pagnie d’Henri Hallet qui en avait assez de la en 2000 à 20.000 en 2021. Au fil des ans, le une réelle plus-value sur la rive droite de la Le Syndicat d’Initiative offre en plus au jam-
léthargie de Raymond Materne. Ce dernier, Côté Jambes s’est étoffé et modernisé, offrant Meuse. bois la revue Côté Jambes. Il s’agit d’un tri-
malade, s’exile à la Côte d’Azur, laissant son dès le numéro 101 (2018) une mise en page mestriel de qualité qui, je le sais, est attendu
collège sans dirigeant. Henri Hallet, premier plus claire. Il constitue encore et toujours La Galerie Détour a vu le jour avant que moi- dans les boites aux lettres. Parce que c’est
échevin entré dans la majorité alternative, se un important pilier du S.I.J. Ce périodique même, je ne naisse. Et je reste particuliè- un outil dans lequel Frédéric Laloux s’est
charge de présider le conseil conformément trimestriel que vous tenez entre vos mains rement et agréablement surpris de voir le impliqué de longue date. Il est aujourd’hui
à la loi. Les Jambois, bien conscients qu’ils nombre d’expositions qui s’y déroulent. C’est aussi placé sous la houlette de Sandrine Ber-
seront rattachés à Namur quatre ans plus un outil de promotion des arts qui a une di- trand, la nouvelle présidente du S.I.J. Une
tard, entrent en rivalité avec la commune mension locale et nationale revendiquée et publication qui répond à un besoin essentiel
fusionnée et veulent prouver que Jambes est assumée. Un parfait complément à d’autres pour une commune, celui de la proximité
une ville dynamique tant sur le plan socio- initiatives prises par la Ville de Namur, car de l’information. La Ville de Namur utilise
économique que culturel. Et de fait, de nom- avec la Galerie Détour, les artistes locaux tous les canaux possibles pour informer les
breuses choses sont faites au niveau urba- mais d’autres aussi trouvent là un écrin pour citoyens des différents projets qu’elle déve-
nistique pour améliorer la vie des Jambois. mettre en valeur leur talent. Et on sait com- loppe sur le territoire y compris sur Jambes
On voit aussi apparaître de nouveaux rassem- bien il est difficile et même rare pour beau- : les conférences de presse, interviews télé,
blements festifs. On se souvient immanqua- coup d’artistes de trouver un lieu d’exposition les publications sur les réseaux sociaux.
blement de « Jambes 76 ». Organisée par la qui ne soit pas un lieu rédhibitoire sur le plan Pourtant, on se rend compte que l’informa-
Galerie Détour, cette fête reste la plus impor- financier. C’est assez exceptionnel ! Et la tion ne percole pas toujours jusqu’à chacune
tante de cette période. De son côté, le S.I.J. Galerie Détour l’offre avec de surcroit une lo- des habitations. En ce sens, le Côté Jambes
mène une politique de promotion de Jambes gique en matière de programmation. En effet, offre une opportunité extraordinaire de faire
en s’intéressant à son passé et en publiant la sélection des artistes se fait par un comité de la pédagogie, de permettre aux jambois
une série d’ouvrages sur celui-ci, encore dis- composé de bénévoles qui sont également d’être informés de ce qui les concerne direc-
ponibles de nos jours. des artistes. On ne se trouve pas du tout dans tement soit à brève échéance soit avec des
une démarche de filtres politique ou adminis- perspectives à plus long terme. C’est donc

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