Les Échassiers Jambois – Côté Jambes 131
Le Grand Feu de Jambes Montagne, et les échassiers pour célébrer la fin de l’hiver
Les débuts furent assez difficiles. Ainsi à sa fondation, le Groupe ne comptait que huit échassiers. Mais ce démarrage fut prometteur, puisque de nombreux jeunes de 7 à 25 ans vinrent étoffer le groupe avec engouement.
Il fallait trouver un costume à notre groupe! Cette mission fut confiée à un artiste jambois, et ce n’est autre que Gilbert Laloux (le frère de Francis Laloux, qui fut Échevin du Tourisme, de la Culture et des fêtes). Gilbert en dessina le design avec toujours le BLEU et le BLANC comme base, souligné par un gros cordon orange au cou, aux épaules et aux jambes, ainsi qu’une petite poche orange à la ceinture1.
En 1976, lorsque leurs amis de Jugon leur rendent visite à Jambes Montagne, les Jambes de Bois rassemblent déjà une trentaine de membres. Trois ans plus tard (1979), ils sont au moins une soixantaine.
Merci à lui, à sa famille et à tous les échassiers.
La troupe a également participé au 63e Corso fleuri de Jambes, le 31 mai 1982, ainsi qu’à de nombreuses prestations dans les rues de Jambes, à Namur et à la Côte Belge. Les voyages se déroulaient dans une ambiance conviviale et festive, comme on peut aisément l’imaginer, mais toujours avec un grand respect entre les membres. Ils ont parcouru des milliers de kilomètres sur leurs jambes de bois —d’autres milliers tout autant pour faire découvrir leurs danses en Belgique et en France.
L’asbl organisait également, le dimanche des Brandons, le Grand Feu à Jambes-Montagne, en parallèle avec les 6 autres : Loyers-Bossimé, Erpent-Bleuets, Erpent-Grand Tige, Jambes-Vigneroule, Wépion-Pairelle, Namur-Citadelle et enfin Bouge. Pourquoi sept feux ? Ce nombre magique, mystique même, trouvait son sens dans la croyance populaire selon laquelle ceux qui apercevaient sept feux n’avaient rien à craindre des grimaciers et des sorcières. En outre, le jour du Grand Feu, les enfants devaient rendre visite à leurs parents, même si le déplacement était considérable. Il fallait au besoin, aller « sept heures long et sept heures large » pour manger sous le toit paternel. Cette visite, disait-on, avait le pouvoir de rallonger la vie des vieux parents.
À droite, Christelle Moreau
Un entraînement place du Cimetière.
Lorsqu’ils recevaient une invitation à se produire, quel qu’en soit le lieu ou le pays, le groupe disposait d’un cahier des charges précis afin que la prestation puisse se dérouler dans les meilleures conditions possibles.
Il leur était nécessaire de disposer d’un espace minimum de 25 x 25 mètres et d’une salle d’une hauteur minimum 5 mètres.
Le terrain d’évolutions devait, de préférence, être constitué de surfaces planes telles que : l’asphalte, l’herbe rase, le tarmac ou béton. Il convenait d’éviter les pavés, les gravillons, le marbre et les planchers.
Enfin, les échassiers emportaient toujours leur propre matériel de sonorisation.
Le programme complet des Échassiers s’échelonnait sur une durée d’environ deux heures, pauses comprises entre les différentes danses.
Leur répertoire était très varié, comme il est précisé dans le Côté Jambes n° 130. Vous pourrez d’ailleurs consulter la liste complète de ces danses sur notre site internet.
Les Échassiers encore bien présents dans les années 1987-1988, mais malheureusement, le groupe s’est étiolé— avec grand regret.
Pouvons-nous espérer que cette formation reprenne vie dans les prochaines années ? Tout est possible à Jambes.
Nous tenons encore remercier la famille Demarcin, Madame Monique Moreau, Madame Sacré et enfin Monsieur Jean Van Esch, qui nous a confié toutes ses archives (désormais numérisées), afin de préserver précieusement cette mémoire chère aux habitants de Jambes. Ces documents seront prochainement partagés sur notre site internet : www.sijambes.be.