Festival Mondial du Folklore de Jambes-Namur 
Une 60e édition réussie !

Du 9 au 22 août dernier, Jambes a accueilli le Festival mondial du folklore de Jambes-Namur. Suspendu durant deux ans en raison de la crise sanitaire, le festival placé sous le haut patronage de Sa Majesté le roi a renoué avec le succès à l’occasion de sa 60e édition.

Côté scène, quelque 330 danseurs, chanteurs et musiciens étaient au rendez-vous. Ils sont venus du Mexique, de Colombie, du Kenya, de Pologne. Et pour la première fois, le festival accueillait aussi des compagnies venant du Chili et de Thaïlande. Présente également, la Belgique était représentée pour la Flandre par l’ensemble folklorique Gelmel de Schoten, et pour la Wallonie par l’ensemble Pas D’la Yau de Quevaucamps et la Frairie Royale des Masuis et Cotelis jambois. Une programmation qui, précisent les organisateurs, tenait compte, Covid oblige, de la reconnaissance du vaccin par l’Europe. On rappellera que le festival, créé il y a 64 ans par Jean Mosseray, a ouvert ses portes à plus de 110 nations.

Un nouveau QG parfait

Pour son retour après ces deux années d’absence, l’événement a pris ses quartiers dans le hall sportif de l’Athénée Royal de Jambes. « On attendait beaucoup de ce nouveau lieu qui ne manquait pas de challenge. Mais c’était un bonheur de pouvoir organiser le festival à cet endroit. On retrouvait de l’espace, ce qui a permis d’installer des grands gradins et de doubler ainsi la capacité d’accueil. On a pu monter une grande scène de 14 m sur 12. Une scène digne des groupes authentiques que le festival accueille. Et puisle site dispose d’un grand parking bien pratique pour le public », confie Ann Léon, co-présidente de l’ASBL organisatrice.

Tout un programme

Le festival, c’est tout un programme. À l’Athénée, les spectacles se sont succédé : les spectateurs ont eu droit tantôt à des contés dansés plutôt calmes avec la compagnie Thaïlandaise Triam Nom Samut Prakan Folk Dance Group composée d’étudiants en art du spectacle, tantôt à des rythmes plus soutenus en provenance Chili avec le Ballet Folklórico de la Universidad San Sebastián ou encore, à la fureur des danses et musiques de la Compañía Bailarte Creativos de Bogota (Colombie) qui ont littéralement enflammé le hall sportif.

Une série d’autres moments clés ont ponctué le week-end. Ainsi, le samedi, les groupes ont défilé au marché de Namur et, comme le veut la tradition, ont terminé le parcours dans les jardins du Maïeur où ils ont gratifié le public présent de quelques démonstrations. On se souviendra que Maxime Prévot, bourgmestre de Namur, en a même profité pour esquisser quelques pas de danse avec les Masuis et Cotelis. Le dimanche, après une cérémonie œcuménique à l’église du Sacré-Cœur (Velaine), les festivités se sont poursuivies par un défilé à la brocante et un cortège avec animation musicale avenue Jean Materne. Comme à l’accoutumée, la fin de matinée du dimanche a fait place à l’aubade place de la Wallonie. Se sont ensuivis le spectacle « Panorama » dans l’après-midi et, dans la soirée, un grand bal du monde « À la rencontre des artistes ». Le lundi, les compagnies ont visité six maisons de repos du Namurois, un rendez-vous cher aux organisateurs qui tiennent à aller à la rencontre de celles et ceux qui ne peuvent pas vivre le festival. « À chaque fois, c’est un véritable échange entre les groupes et les résidents. À l’issue de la représentation, les membres des compagnies sont désireux de passer du temps avec les résidents, de partager des petits moments de vie. Certains proposent même de servir les repas aux résidents. C’est émouvant, magique même ! », confie Maria Teresa Rodriguez Rocha, co-présidente.

 Une motivation hors normes

Si les co-présidentes se sentent frustrées de n’avoir pas pu profiter des spectacles, elles sortent néanmoins enchantées de cette édition et émues par l’énorme motivation des bénévoles. Ils étaient une cinquantaine (19 membres de l’association auxquels sont venus s’ajouter une trentaine de personnes) que l’on a retrouvés aussi bien au montage, qu’au démontage, à l’accueil, à l’accompagnement des compagnies, aux caisses, à la technique, …. Sans eux, il n’y a pas de festival. Et c’est pour les remercier de leur travail remarquable qu’à l’issue du gala de clôture, ils ont tous été invités à monter sur scène pour un « big applaus ».

De la danse maori aux ballerines colombiennes

Pour clore la 60e édition, les deux co-présidentes avaient décidé un peu en dernière minute, de faire une surprise au public. Ainsi, tout comme il y a 37 ans Ann Léon et Maria Teresa Rodriguez Rocha sont montées sur scène, non plus en habit traditionnel maori comme en 1985 mais en ballerines colombiennes pour une danse d’une dizaine de minutes en compagnie de Sylvie Roemen, en clin d’œil à René, le papa de Sylvie, ancien membre regretté de l’association organisatrice.

Cette 60e édition fut aussi l’occasion de fêter dignement le titre de Société royale reçu en janvier 2020. Une belle reconnaissance qui confirme le sérieux de l’événement et de son organisation.

 Encart :

Pour l’édition 2023, le Festival Mondial du Folklore de Jambes-Namur lance un appel aux bénévoles jeunes et costauds pour le montage et le démontage de la scène et des gradins. Les personnes intéressées peuvent introduire leur candidature via le site internet du festival :http://festifolkjambes.be/candidatures/benevolat.