À Jambes, les festivités du mois de mai sont chaque année des moments très attendus. Ces fêtes populaires marquent l’arrivée du printemps et laissent planer comme un petit air de vacances.

Au programme de ce traditionnel rendez-vous, la fête foraine, le marché de l’Ascension, le Corso Kids, le feu d’artifice, sans oublier en point d’orgue, le lundi de pentecôte, le Corso.

Les festivités jamboises de la Pentecôte ont démarré le 17 mai, la veille du marché de l’Ascension, par l’ouverture, pour près de trois semaines, de la fête foraine située places de la Wallonie, de la Patinoire et de la Gare fleurie. Trampoline, carrousels, manèges divers, pêche aux canards, auto-scooter, jeu d’adresse et autres stands à gourmandises sucrées et salées, … il y en a eu pour tous les goûts et tous les âges.

En deuxième temps fort de ces festivités, le marché de l’Ascension. Tout était réuni pour une édition réussie : une météo clémente, des commerçants en nombre et un public qui n’a pas boudé son plaisir.  Près de 200 emplacements ont été occupés parmi lesquels on a pu retrouver les étals de quelques commerçants sédentaires jambois, mais aussi et surtout ceux des ambulants auxquels se sont ajoutés une dizaine d’emplacements Horeca.

Un corso version spécial Kids

Les festivités se sont poursuivies le samedi 27 mai avec la deuxième édition très fréquentée du Corso Kids. Les enfants ont pu s’adonner durant toute la journée à différentes activités dans le parc Astrid : châteaux gonflables, jeux en bois, grimage, théâtre de marionnettes de l’asbl Théâtre de la Cave, … le tout accessible gratuitement. Un succès inattendu qui pourrait conduire les autorités communales à revoir leur copie pour l’édition 2024 en développant davantage le corso des petits.

Feu d’artifice hybride

Le dimanche soir a fait place au feu d’artifice tiré depuis le pont de Jambes avec la Citadelle en arrière-plan. Cette année, les autorités communales avaient opté pour une version hybride, c’est-à-dire un feu d’artifice au procédé pyrotechnique classique tout en limitant le bruit par un choix d’explosifs déflagrants plus discrets et sans animation musicale.

Cortège, sortilèges et confettis

Une quinzaine de groupes folkloriques, carnavalesques et de fanfares ont défilé dans les rues jamboises. Se trouvaient dans le cortège, pour les Namurois, les Alfers, les Bragards, les Échasseurs, les Géants, les Masuis et Cotelis Jambois, les Molons, la fanfare de la Police Namur Capitale.

Les Macrales du Val de Salm (Vielsalm) ont taquiné le public de leurs balais, jetant ça et là des sorts, tandis que les cornemuses écossaises du Wallace Pipe Band (Anvers) côtoyaient les danses endiablées de la compagnie togolaise Tahougan et son cracheur de feu, sans oublier la participation très attendue des majorettes de Huissignies (Chièvres). On notera également la prestation des Grognards de Napoléon (Jumet), de la Royale Orphée de Stavelot, du groupe artistique Alkuone (Alost) et de l’orchestre musical néerlandais Amigo.

Le Corso ne serait rien sans son petit train et sa distribution de fleurs. Cette année, ce sont vingt-six enfants des écoles communales et huit du Collège Marc Aurèle (Malonne) qui ont assuré cette distribution florale pour le plus grand plaisir du public, comme le confient Anne et Gilberte, deux Jamboises : « C’est magnifique, c’est un rendez-vous patrimonial important qu’on ne manque que quand la santé ne nous le permet pas. On apprécie vraiment de recevoir ces quelques fleurs. C’est super ! »

Un folklore incontournable

Une 101e édition méritait bien un petit sondage au cœur de la foule et des bénévoles. « Mon mari et moi venons d’Andenne chaque année pour le marché de l’Ascension et pour le Corso. Nous préférons de très loin le Corso au Carnaval des Oursons parce que l’ambiance y est plus bon enfant, plus familiale. On retrouve le folklore local, mais pas seulement puisque certaines compagnies ou troupes viennent d’ailleurs. Et puis il y a la distribution des fleurs. Le Corso, c’est tout un folklore. On adore, vraiment ».

Un peu plus loin, nous rencontrons un signaleur. Nous l’appellerons X car il a souhaité rester anonyme : « Cela fait cinq ans que je suis bénévole. Le Corso, c’est un gros événement namurois et je suis fier de contribuer à sa réalisation. J’espère bien être encore là l’an prochain si Dieu me prête vie ».

En suivant le cortège rue de Dave, nous faisons connaissance avec une dame qui explique qu’elle est jamboise depuis un près de vingt ans et qu’elle vient pourtant au Corso pour la toute première fois. Et de conclure : « Je reviendrai, mais j’éviterai les Macrales ! ».

Quant à Mélanie que nous croisons Boulevard de Meuse, elle témoigne qu’elle venait avec ses parents quand elle était enfant. « Aujourd’hui, je viens avec mes enfants et des petites voisines. J’habite à Perwez et, chaque année, je viens au marché de l’Ascension et au Corso. J’apprécie le côté festif du Corso, son ambiance très familiale aussi, et puis c’est super gai de recevoir ces fleurs ».

De retour avenue Materne, peu avant le rondeau final, Pierre T. explique qu’il ne manquerait le Corso pour rien au monde. « Il fait beau, le défilé est plein de vie, de joie, de couleurs. C’est un moment festif, convivial, culturel et un folklore exceptionnel. Que demander de plus ? »

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