« La Dame à Barbe »
Un nouveau comité veut dynamiser la vie du quartier

Il y a presque un an, un nouveau comité de quartier a vu le jour à Jambes. « La Dame à Barbe », c’est son nom, est né à l’initiative des habitants des rues de Géronsart, des Verreries, de la Montagne Sainte-Barbe jusqu’au tournant où se situe la Croix d’Occis, de l’avenue de la Dame, de la chaussée de Liège jusqu’au pont du chemin de fer, de l’avenue Jean Materne jusqu’au passage à niveau.

L’objectif est de dynamiser et d’améliorer la vie du quartier d’une part, et de sensibiliser les autorités publiques aux difficultés rencontrées au quotidien par les riverains d’autre part.

À l’origine du projet, Jean Mansuy et sa compagne. Installés depuis près de trois ans à Jambes et n’étant pas du cru, ils étaient demandeurs de davantage d’interactions avec leurs voisins et les autres résidents du quartier pour se créer ainsi un réseau de connaissances. Mais ce n’est évidemment pas la finalité du comité.

L’élément déclencheur de la création du comité fut la réunion publique de présentation des aménagements futurs des passages à niveau de Jambes. Selon Jean Mansuy, « un projet assez anachronique qui, s’il devait voir le jour tel quel, impacterait fortement la vie des habitants. L’idée, explique Jean Mansuy, est de rendre le riverain acteur de son environnement et que tous les riverains définissent ensemble ce que devrait être tel ou tel aménagement dans le quartier. À la suite de cette réunion placée sous l’égide des autorités communales, j’ai déposé des petits tracts dans quelque 400 boîtes aux lettres, annonçant la proposition de créer un comité de quartier et invitant les riverains à se réunir. La première réunion a eu lieu chez moi le 26 juin dernier. Le jour J, nous étions 7 ou 8 personnes. On s’est rapidement rendu compte que nous partagions une vision commune de ce pourraient être le comité de quartier et les projets à développer. Bien sûr, des préoccupations diverses ont été soulevées comme la mobilité, l’insécurité et la propreté mais, loin d’une approche réactive, il se dégageait une volonté de mener des actions positives, génératrices et facilitatrices de liens, avec un réel désir de faire vivre le quartier ».

Une motivation est multifactorielle 

En premier lieu, le comité veut créer une dynamique dans cette zone géographique très résidentielle isolée du centre de Jambes par le chemin de fer. « Pour en sortir et exercer une activité de quelque nature qu’elle soit, il faut nécessairement traverser le passage à niveau. La ligne ferroviaire crée une frontière artificielle qui neutralise le sentiment d’appartenance au centre de Jambes », explique Jean Mansuy. 

Cette dynamisation passera par la création d’événements et par l’aménagement ou le réaménagement d’espaces dans le quartier. Un premier événement a eu lieu à l’occasion de la Saint-Nicolas. « Nous avions préalablement déposé dans toutes les boîtes aux lettres du quartier un document annonçant le passage du grand saint. Ceux qui souhaitaient le voir s’arrêter chez eux étaient invités à apposer sur une fenêtre en façade une affichette qu’ils avaient reçue. Au total, nous distribué près de 4 kg de clémentines et pas moins de 15 sacs de bonbons. L’opération a extrêmement bien marché. Il est plus que probable que nous renouvelions l’expérience cette année-ci », avance l’initiateur du comité. 

Parmi les autres événements, notons dans le courant du mois d’avril prochain une visite du quartier et de ses riverains avec le Président des guides touristiques du Namurois, Bernard Watelet, ainsi qu’une animation dans le cadre de la fête des voisins à organiser soit le 31 mai, soit le 2 juin (c’est le lieu qui déterminera la date). Également dans les cartons, l’organisation d’un vide-dressing au mois d’octobre en association avec Delphine Gilles, résidente du quartier.

Mieux vivre dans le quartier

Au programme des aménagements figure par exemple la création d’un potager de quartier. À l’heure de la rédaction de ces lignes, une liste de terrains adéquats a été dressée. L’heure est aux négociations. Jean Mansuy lance d’ailleurs un appel à tous les riverains désireux d’accéder à un tel potager et les invite à se manifester. Ce potager de quartier pourrait voir le jour grâce, notamment, à un financement consenti dans le cadre de la campagne du budget participatif 2024 de la ville de Namur. Il étudie la possibilité d’y inscrire le projet, mais il réfléchit encore à d’autres sources potentielles de financement.

Le comité aimerait aussi sensibiliser les autorités à la dangerosité de deux zones de croisements du quartier : le carrefour de la rue des Verreries avec la Montagne Sainte-Barbe, et l’intersection entre la Montagne Sainte-Barbe, la chaussée de Liège, la rue de la Porcelaine et l’avenue de la Dame.

Il caresse également le projet d’améliorer ultérieurement la place Dandoy située à l’angle de la rue de Géronsart et de la rue des Verreries. Ce modeste écrin de verdure fait partie d’une réflexion globale au sein du comité. L’idée serait de rendre le lieu, qui dispose déjà d’un banc, plus attractif, plus convivial et facilitateur de rencontres entre riverains.

 Co-construire une solution

Bien que ce ne soit pas le cœur de son action, le comité ne s’interdit pas de plaider à l’encontre d’aménagements inadaptés qui impacteraient les riverains. De manière générale dans le quartier, explique Jean Mansuy, « un gros travail de réaménagement de l’espace public doit être réalisé pour le rendre plus attractif, plus convivial et plus sécurisé. Il est important que nous, les riverains, nous puissions définir notre vision de ce que devrait être notre quartier et participer à son aménagement. Parallèlement, le quartier connaît un vrai problème de mobilité. Notre ambition est de co-construire des solutions d’aménagements.  

Et de co-construction, il en est question aussi au niveau du comité qui reste ouvert à tous les riverains créatifs désireux de contribuer à l’amélioration du cadre de vie du quartier et d’y développer des activités. « Nous voulons que chacun puisse venir et repartir quand il le souhaite, quelles qu’en soient les raisons. Nous sommes encore dans un processus de réflexion à propos de nombreux sujets comme, par exemple, le titre à donner aux riverains qui prennent part au fonctionnement du comité de quartier. Nous ne souhaitons pas les appeler « membres ». Il reste donc à trouver une dénomination qui s’applique à tous car, au sein de la « Dame à Barbe », les décisions se prennent collectivement. En cas de positions divergentes, soit on adopte une solution de compromis, soit la question est mise provisoirement de côté.

Comité de la Dame à Barbe

comite.dameabarbe@gmail.com

Facebook : Comité de quartier de la Dame à Barbe

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