Le Royal Tennis Club d’Amée – Jambes a 60 ans
La recette de cette longévité ? convivialité et bonne infrastructure ! 

Cette année, le Royal Tennis Club d’Amée-Jambes (RTCA) a 60 ans. Un anniversaire qui sera fêté discrètement car le club mise sur le développement de ses infrastructures. Mais que les membres se rassurent, ils auront bien l’occasion de souffler les bougies lors deux rendez-vous. Une occasion propice pour nous replonger dans l’histoire et les étapes qui ont marqué ces 60 années d’existence.

Situé dans un écrin de verdure face à la Meuse, le RTCA-Jambes mène son petit bonhomme de chemin depuis 1962. Il fut fondé juste avant la fusion des communes par un certain Willy Harchies qui resta à sa tête durant 52 ans. Parallèlement, une école de tennis y fut développée par Jean-Pierre Collot. Lors de sa création, le club disposait d’un seul terrain en plein air. À la fin des années 70, il en comptait quatre, et huit à la fin des années 80, tous extérieurs. Parallèlement, le nombre d’affiliés a évolué, atteignant plus de 700 membres à la fin des années 70. Il faut rappeler qu’à cette époque, le territoire namurois ne comptait que deux clubs : celui d’Amée à Jambes et celui de la Citadelle à Namur. Par la suite, ce nombre d’implantations a largement évolué avec l’arrivée de nouveaux clubs comme le Tennis Club de Géronsart (1979) — qui disposait de terrains couverts praticables l’hiver alors qu’Amée n’était équipé que de terrains de plein air — le Tennis Rail Club Namurois, le Tennis Club Saint-Fiacre et le Club de Belgrade.

Une bulle d’oxygène

La multiplication des clubs sur le territoire namurois et l’absence de terrains praticables l’hiver ont contribué à la réduction du nombre d’adhérents au club. L’arrivée en 2012, sous l’impulsion de Willy Harchies, de la Bulle couvrant deux courts a offert une bouffée d’oxygène. Aujourd’hui, confie Pascal Jordant, président du club depuis 10 ans, un club de tennis dont l’infrastructure (terrains) ne permet pas d’activité l’hiver est un club voué à disparaitre. La bulle qui couvre deux terrains est installée chaque année de la fin septembre à la mi-avril suivante environ.

Rester attractif

Soixante années durant lesquelles le club a su rester actif et attractif. « Outre le cadre magnifique du site (le parc d’Amée et la vue sur la Meuse) qui ravit les équipes adverses lors des inter clubs et autres tournois, ce qui permet au club de perdurer, c’est son organisation, sa convivialité, son âme mais aussi la qualité de son infrastructure », explique Pascal Jordant. Et dans cet objectif, le club a entrepris des travaux de rénovation avec l’aide de la ville et notamment des services de Tanguy Auspert, échevin du Patrimoine et de la Gestion interne. Ainsi, la cuisine a été complètement rénovée et équipée. Le vestiaire des dames a également été totalement refait. Les travaux ont été terminés en avril dernier. 

Autre chantier : l’agrandissement de la terrasse au pied et le long des escaliers d’accès au club house. Ici aussi, l’aménagement s’est fait en collaboration avec les services communaux, notamment pour le terrassement. Et le club a investi dans un tout nouveau barbecue.

Ajoutons que pour la plus grande satisfaction de ses différents occupants, les murs extérieurs du château ont été complètement repeints ces derniers mois.

Des investissements à hauteur de plus ou moins 150.000 €

Actuellement, le club dispose de huit terrains dont six en brique pilée et deux en béton plutôt abîmés. Le premier projet à venir vise le remplacement des deux courts en béton par des terrains synthétiques. Outre le meilleur confort des surfaces synthétiques par rapport au béton, le président escompte optimiser l’occupation des courts, car une telle surface permet de jouer dès l’arrêt de la pluie lorsque le temps est instable. Coût estimé : entre 60 et 70.000 €. On parle bien ici de projet car le dossier de financement doit encore être introduit chez Infrasport à la Région wallonne et à la Ville de Namur.

Le deuxième projet consiste à remplacer l’éclairage halogène actuel des terrains extérieurs par un éclairage LED. Les terrains sous la bulle en sont déjà équipés. Le budget pour le passage vers un éclairage plus économique avoisine les 80.000 €. Ici aussi, le club ira chercher des subsides.

Ces projets auraient dû être terminés en 2022, juste pour les 60 ans du club. La pandémie a quelque peu bousculé le planning. Pascal Jordant espère que ce sera pour le début de la saison 2023.

Et enfin, dernier projet financièrement plus accessible, le réaménagement du club house. Souvent trop exigu, notamment lors des interclubs, il dépend de la structure même du château et de la répartition des locaux entre différentes associations. Agrandir le club house n’est donc pas possible. Il en résulte que, conscient de l’atout d’un tel environnement, le club n’a d’autre choix que d’en optimiser l’espace.

Pas un mais deux « Happy days »

Si le club jambois envisage un anniversaire plutôt calme, il proposera néanmoins deux rendez-vous festifs. Le premier est d’ores et déjà fixé au 25 juin. En journée, des activités ludiques sont prévues et, à 20h30, le club a planifié un concert en plein air du groupe belgo-colombien Steffig Raff (!)

Pour le second rendez-vous, il faudra attendre la fin de l’année. La date n’est pas encore arrêtée à l’heure de la rédaction de ces lignes. Toutefois, on peut déjà annoncer un souper-soirée spécial où d’anciens membres comme par exemple Willy Harchies, qui n’est autre que le président d’honneur du club, et d’autres seront invités. Et comme certains affiliés du club sont musiciens, il se pourrait que la soirée se déroule dans une certaine ambiance musicale. Pascal Jordant réfléchit encore à une surprise.

Gérer un club de tennis, c’est gérer une entreprise

Pascal Jordant a succédé à Willy Harchies à la présidence du club en 2012. Il y a donc tout juste 10 ans. Préretraité depuis le début 2022, il se réjouit de pouvoir consacrer davantage de temps au club. Dans un an, la présidence sera remise en question comme c’est le cas tous les trois ans. Pascal Jordant espère bien, si l’équipe le souhaite, être confirmé à la tête du club. « L’équipe en place est solide et tourne bien ». Et comme il l’indique, il n’y a guère de candidats. « Il faut bien se rendre compte que gérer un club de tennis, c’est gérer une entreprise. Cela prend énormément de temps, il faut vraiment être passionné et aimer le club pour assumer une telle fonction ».

 Une multitude d’activités

Parce qu’il faut bien le dire, le RTCA, c’est une multitude d’activités. Il y a l’école, la « Amée Tennis Academy », l’activité tennistique de loisir, les Interclubs été et hiver (30 équipes inscrites : messieurs, dames, vétérans et jeunes), 3 tournois par an (simple, double et jeunes), les Interclubs « corpo » été et hiver. Et ce n’est pas tout puisque le club, en collaboration avec le Relais Wallon, organise le mercredi qui précède les fêtes de Wallonie le « Running pecket », une course relais par groupe de quatre sur 2,5 km. À chaque tour, on se rafraichit avec un petit verre de pecket. Dans le passé, l’événement se déroulait au centre de Namur, mais il a maintenant pris ses nouveaux quartiers à Jambes. Une manifestation qui réunit quelque 400 participants, soit, en y ajoutant les spectateurs, pas loin de 6 à 700 personnes autour du parc d’Amée.

Notons également qu’en novembre 2021, le club a organisé une marche Adeps. Cette manifestation a remporté un franc succès avec des marcheurs venus d’un peu partout en Belgique.  Fort de sa réussite, le RTCA entend bien proposer à nouveau cette activité l’hiver prochain.

Citons enfin les cours de tennis gratuits au bénéfice des enfants (de 6 à 12 ans) des écoles des devoirs du Petit Ry et d’Amée. Une action sociale que le RTCA mène depuis 2020 en collaboration avec le Foyer Jambois et l’ASBL Jambes Social et Culturel, et qui correspond parfaitement aux valeurs du club jambois. (Voir Côté jambes n° 111). 

Grandir sans perdre son âme

Aujourd’hui, le club compte 250 membres et 140 élèves, ce qui lui permet pour le moment de respirer financièrement parlant. Toutefois, comme tous les clubs, le RTCA-Jambes n’échappe pas à l’augmentation croissante des frais fixes. L’objectif des prochaines années sera de développer le nombre de membres. Si, au niveau de l’école, nous souhaitons rester à 140 élèves, nous visons les 300 membres pour le club même. C’est un objectif tout à fait réaliste vu l’essor de Jambes. Cela nous permettrait de poursuivre le développement de l’infrastructure et d’en garantir l’entretien tout en restant accessibles. Multiplier le nombre d’adhérents plutôt qu’augmenter le montant de la cotisation cadre bien dans la logique du club qui s’est toujours efforcé de démocratiser autant que possible cette discipline sportive.

Ces moyens supplémentaires pourraient par exemple permettre au club d’investir à terme dans un système d’arrosage automatique des terrains en brique pilée. Ceux-ci demandent de l’entretien et des arrosages spécifiques, opérations d’ordre plutôt technique effectuées à l’heure actuelle par les utilisateurs des terrains eux-mêmes.

Le club en chiffres :

Création : 1962
Cotisations :
– 2022 : 160 € pour un adulte (carte fédérale incluse) – 135 € sans la carte ;
– 110 € pour les étudiants (carte fédérale incluse) – 85 € sans la carte fédérale.
Budget de fonctionnement : +/- 150.000 €

Amée Tennis Academy :
+/- moins 12 professeurs de tennis/an
140 élèves