Les différentes machines utilisées à la fabrication et les outils du verrier
Les appareils de coupage et les outils du verrier :
Ils se composent de deux plateaux horizontaux juxtaposés, animés d’un mouvement de rotation. On y place successivement l’objet à couper.
À une hauteur déterminée, au-dessus du premier plateau, se trouve une pointe en acier qui trace autour de l’objet la ligne de séparation de la calotte.
À la même hauteur au-dessus du second plateau, est disposée une couronne semi-circulaire, fendue horizontalement. Par cette ouverture, sort un jet de gaz enflammé. La zone tracée par la pointe est chauffée fortement ce qui permet de détacher la calotte.
Après la coupe, l’objet est soumis au flettage, opération qui régularise les bords du verre en les usant, par exemple, au moyen d’une meule en émeri. Ensuite, c’est le rebrûlage, qui a pour but d’arrondir les bords de l’objet en les ramollissant par la chaleur. On utilise, soit de petits fours cubiques, soit un appareil circulaire continu, disque rotatif, dont le pourtour est garni d’une série de petits plateaux tournant également sur eux-mêmes. Et sur chacun, on place un objet à rebrûler.
En suivant le mouvement du disque, chaque objet passe, à un certain moment, au travers de la flamme d’un chalumeau qu’abrite une hotte.
Pour les objets à paroi mince fabriqués avec du verre fin, après avoir soufflé la paraison (masse calibrée de verre en fusion destinée à être mise en forme) dans un moule, on sépare la pièce de la canne et on détache la partie hémisphérique qui surmonte l’objet, au moyen de la flamme d’un chalumeau.
Source :
JACQUES A., PROUVEUR A., 1985. Industries et Artisanats Jambois. Namur (s.n.).
Divers outils du verrier et Glossaire
Arche :
sorte de four-tunnel de recuit où les verres et plus généralement les pièces de verrerie effectuent sur un tapis roulant un voyage de plusieurs heures de refroidissement progressif. Ce voyage est destiné à éviter les tensions internes dues à la différence de refroidissement des parties plus ou moins épaisses de chaque pièce. L’absence de recuisson entraînerait, tôt ou tard, l’éclatement des pièces.
Banc de verrier :
Le banc de verrier est une sorte de banc flanqué de part et d’autre d’une barre métallique horizontale, où s’assied le verrier. Il y pose sa canne et la fait rouler devant lui. Ainsi, la force centrifuge empêche le verre de s’affaisser pendant le travail.
Par Fondo Antiguo de la Biblioteca de la Universidad de Sevilla from Sevilla, España — “Fabrication d’une carafe. Le verrier assis sur son banc”., CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=51644491
Verrier au travail sur son banc occupé à confectionner le col d’une bouteille
D’après l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des lettres, de Diderot et d’Alembert.
Boussillage :
fabrication d’objets à usage personnel et à effet d’entraînement.
Canne :
longue tige creuse en métal, servant à cueillir et à souffler la paraison.
Ciseaux :
les ciseaux qui servent à couper le verre à chaud et les pinces dont le verrier utilise les pointes, le tranchant ou le dos pour étirer ou modifier la forme de la paraison, sont les outils traditionnels de la profession.
Chef de place :
ancien ouvrier monté en grade qui coordonne le travail en équipe et assume les tâches les plus délicates.
Choisisseuse :
ouvrière qui contrôle les pièces et écarte celles qui sont défectueuses.
Décalottage :
lorsque le verre sort de l’arche de recuit, il est aux trois quart fermé dans sa partie supérieure par une calotte où était attachée la canne du souffleur. Le coupage s’effectue à hauteur désirée par un choc thermique à l’aide d’un chalumeau.
Ferret (ou pontil) :
longue canne pleine servant à transporter le verre.
Flettage :
après le coupage, les bords restés tranchants sont flettés, c’est-à-dire rendus lisses par usure sur une bande abrasive.
Four à pot (Le four à pot, anciennement appelé carcaise est le four traditionnel des artisans verriers)
Four à cloche (Le four à cloche est utilisé pour le thermoformage)
Four à sole mobile
Four modulable à anneaux
Four à moufle (four de recuit qui fixe le décor.)
Four à temporiser
Grosil :
débris de verre qui mélangés à la composition en accélère la fusion.
Halle :
cœur de l’usine où naissent les produits verriers. On a l’habitude de comparer le travail des ouvriers qui s’activent autour du four à une sorte de ballet composé de multiples figures.
Moufle :
four de recuit qui fixe le décor.
Paraison :
forme initiale du verre chaud ou partie du verre dans laquelle on boit. Quantité de verre en fusion nécessaire à la fabrication d’un produit verrier.
Pinces à anses :
Pinces à anche et ciseaux au Musée-atelier du verre de Trélon, Nord, France.
Porteur à l’arche :
ouvrier chargé de transporter le verre terminé à l’arche de recuisson.
Rebrûlage :
fusion superficielle qui intervient après le flettage pour arrondir le buvant du verre.
Sources :
Wikipédia – Google