Renforcer le sentiment de sécurité des citoyens
Une présence policière accrue aussi à Jambes

À l’instar des grandes villes, la capitale wallonne n’échappe pas à l’augmentation des incivilités et autres comportement agressifs ou dérangeants. La population namuroise demande une présence policière accrue dans les rues du centre-ville ainsi qu’à Jambes. C’est dans ce contexte que la zone de police de Namur Capitale, à la demande du Bourgmestre Maxime Prévot, a entamé diverses actions de sécurisation. L’objectif est de lutter contre les phénomènes dérangeants et de renforcer le sentiment de sécurité des citoyens.

Des patrouilles « Urban »

Sur base des signalements et des dépôts de plaintes des citoyens, la police analyse quotidiennement les diverses problématiques et les lieux sensibles. Ces données servent à organiser des opérations de sécurisation tantôt discrètes, tantôt plus visibles en fonction du nombre d’effectifs engagés. Elles s’opèrent dans divers lieux et heures de contrôle et sont effectuées par des patrouilles de sécurisation appelées « Urban ».

Rappelons qu’en 2020, la ville a octroyé à la zone de police le budget nécessaire à l’engagement de 15 Inspecteurs supplémentaire,s avec pour objectif d’augmenter les patrouilles sur le terrain et de mettre en place ce projet « Urban ». Ces équipes se déplacent à pied, principalement dans la Corbeille et à Jambes. En parallèle, la police mène, plusieurs fois par mois, d’autres actions de sécurisation de moyenne ou grande envergure, avec l’appui ponctuel de la police fédérale.

Trois axes ciblés

En novembre et décembre 2021, diverses opérations articulées autour de trois axes ont été réalisées.

Le premier axe visait le contrôle et l’identification de groupes de personnes faisant l’objet de doléances régulières de citoyens.

Le deuxième axe portait sur la lutte contre la vente et la consommation de stupéfiants, spécifiquement sur la voie publique.

Le troisième axe ciblait les incivilités telles que la consommation d’alcool sur la voie publique, l’abandon de déchets ou encore le stationnement gênant. Pas moins de 148 policiers ont mené ces opérations au square Léopold, place de la Station, ai parc Louise-Marie, au square d’Omalius et au parc Astrid à Jambes.

Le résultat indique entre autres 156 personnes contrôlées, 5 perquisitions, 37 arrestations dont 3 mises sous mandat d’arrêt, 24 PV pour détention de stupéfiants, 4 PV pour arme prohibée et 17 PV pour séjour irrégulier. Ces actions ont également permis de nombreuses saisies de substances et de matériel liés au trafic dans le quartier Rogier, au square Léopold et à la gare : cocaïne, XTC, cannabis, argent liquide, GSM,…

Des opérations ajustées aux besoins

Ensuite, durant les trois premiers mois de 2022, et sur la base de l’analyse des informations opérationnelles, les actions de sécurisation ont été ajustées et ont concerné les agressions, vols et trafic de stupéfiants donnant lieu à 273 contrôles de personnes et au contrôle de 13 véhicules. Il en a découlé 26 arrestations judiciaires et 15 arrestations administratives. De nombreux procès-verbaux ont été rédigés : 62 pour détention de stupéfiants, 9 pour vente de stupéfiants amenant 2 mandats d’arrêt, 17 pour détention d’armes (principalement des armes blanches), 2 pour rébellion et 16 pour séjour irrégulier. 7 personnes recherchées pour audition judiciaire ont été interpellées.

Dans le cadre de ces patrouilles et actions de sécurisation, d’autres verbalisations ont été réalisées, à savoir 33 procès-verbaux pour infractions de roulage diverses, 31 sanctions administratives communales en matière de consommation d’alcool sur la voie publique, 51 pour des stationnements gênants, 3 pour souillure de la voie publique et 1 pour injures.

Enfin, 15 procès-verbaux concernaient des infractions de roulage comme la conduite sous l’influence de stupéfiants et d’alcool, le défaut de contrôle technique ou encore de permis de conduire. On dénombre quelques saisies parmi lesquelles une balance de précision, différents stupéfiants (cocaïne, héroïne, cannabis), 3 GSM au volant et 2700 €.

Précisons également que l’une de ces actions visait la sécurité des voyageurs des bus du TEC, en bonne collaboration avec cette société.

 Des résultats encourageants

Après plusieurs mois d’actions, les résultats sont encourageants et se traduisent par de nombreux remerciements de la part des citoyens et des commerçants. De plus, l’analyse des statistiques met en avant une diminution des faits de violence grave sur la voie publique.

Toutefois, le chemin à parcourir est encore long. Certaines problématiques demeurent et nécessitent encore et toujours une implication importante des services de police. On pense notamment au trafic de drogue qui ne se limite pas à la transaction entre dealer et consommateur et qui se trouve souvent liée à d’autres phénomènes criminels tels que les vols (à l’étalage, dans les véhicules, avec violence, …).

Un monitoring quotidien

Si la conclusion au terme de ces quelques mois est positive, la zone de police entend poursuivre ses actions. Elles seront ajustées selon un monitoring quotidien des nuisances détectées.

Rappelons que d’autres actions ponctuelles portant plus spécifiquement sur la sécurité routière ont également eu lieu en mars, comme l’opération nationale « Speed Marathon » ainsi qu’une opération de contrôle de camions avec la zone de police des Arches.

Réaction de Maxime Prévot

L’insécurité est incontestablement un élément qui préoccupe beaucoup de namurois, et à juste titre. Un phénomène qui me préoccupe autant qu’eux. Qu’il s’agisse d’une insécurité réelle ou bien ressentie, dans les deux cas de figure, il faut lutter avec vigueur puisque la sécurité est incontestablement la première liberté de chacun et chacune. C’est ce qui m’a amené à créer, il y a quelques mois, les patrouilles URBAN. Il s’agit de renforts policiers qui circulent à pied là où l’on se plaignait de les voir parfois trop régulièrement en combi. Ils déambulent de manière permanente et sont régulièrement accompagnés de chiens tant dans le Centre-Ville de Namur que dans le centre de Jambes.

J’ai souhaité intégrer Jambes, ce deuxième ventricule du cœur urbain, au périmètre parcouru par les patrouilles. Car on le sait, que ce soit sur les axes commerçants, au parc Astrid, à proximité de l’Adeps, ou de l’Acinapolis, il y a des regroupements qui sont parfois problématiques, ou des attitudes délicates et génératrices d’un sentiment d’insécurité pour lesquels la demande des Jambois de recevoir un signe clair de la part de l’autorité communale était légitime. C’est ce que nous avons veillé à leur donner.