Dès le XVIIe siècle, les autorités encouragent ou imposent la construction de chaussées afin de remplacer les chemins difficilement praticables, et ce dans le but de faciliter les déplacements à des fins politiques et militaires. La construction de ces chaussées était aux frais des autorités « provinciales », ce qui fait que l’état et la ville de Namur ne s’y aventurèrent que sporadiquement en construisant, tronçon par tronçon, deux voies : une au nord entre Bruxelles et Louvain, une au sud vers le Luxembourg. Pour financer la construction et l’entretien de ces chaussées, les autorités décident d’y installer des « barrières », c’est-à-dire des points de passage. C’est ainsi qu’en 1727, une maison est installée au pied de la Montagne Sainte-Barbe de Jambes afin d’y loger les préposés à la perception des droits de passage, dont le tarif variait suivant la nature des véhicules utilisés et du nombre de chevaux attelés. Les revenus dégagés par cette maison « barrière » ont fortement variés d’une période à l’autre, et ont rapporté au total, un bénéfice d’environ 9 000 florins en 65 ans. Les déficits récurrents de la caisse des chaussées, malgré une aide financière de la ville, font que l’empereur Joseph II (1765-1790) autorise, le 13 janvier 1780, la mise en vente de la maison de la barrière de Sainte-Barbe et son remplacement par une simple logette pour le percepteur.

http://anhaive.be/2019/10/09/monuments-jambois-disparus-ii-la-maison-de-la-barriere-sainte-barbe-cj106-2019/